Travailler moins pour gagner plus quand on a pas le choix


Parfois, on a pas le choix de travailler et ça fait chier, donc autant y passer le moins de temps possible (sans se transformer en gros capitaliste qui ne cherche qu'à accumuler de l'argent sans se soucier de comment il le fait et du but à cela). Ce n'est pas utile de chercher un travail qui a du sens, militant car souvent c'est frustrant.
Pour cela, il existe différentes options:
- le travail non déclaré permet de toucher les allocs en plus de son salaire. Exiger un salaire élevé puisque la personne qui emploie ne payera pas de cotisations.
- certains domaines du travail déclaré qui payent bien sans être trop pourris (bâtiment, usine de nuit etc)
- d'autres domaines pas très bien payés mais pas chiants (gardien.ne.s de nuit dans des collèges ou lycées)
- d'autres domaines pas très bien payés, un peu chiants si tu es maso comme nous, on te conseille les saisons agricoles (vendanges, pommes, noix...) si possible chez des paysan·nes plutot que des gros de l'agro-industrie
- le Travail Du Sexe (TDS) indépendant permet de gagner rapidement beaucoup d'argent et englobe tout un tas de pratiques plus ou moins safe (à distance par internet, en louant un logement à plusieurs etc...)
- vente d'artisanat sur les marchés (de Noël), c'est pas forcément très rentable mais t'as ton indépendance, tu t'organises toi-même
- manche avec ou sans musique: peut rapporter gros dans des endroits touristiques et pendant les marchés de Noël ou autres événements
Et si tu n'as pas peur des risques il y a plein d'autres boulots un peu risqués qui rapportent bien en peu de temps

Je préfère vendre mes charmes pour du pognon que vendre mon âme à un patron
Attention au "travail qui a du sens", comme le travail asso ou les structures de l'ESS où l'on est exploité.e.s pour le sacro-saint but de la structure. Un tas de gens acceptent des conditions de merde pour un salaire de merde avec parfois à la clé un burn-out. (force et courage aux copaines qui travaillent et survivent dans des assos ! ) Si tu te retrouves par hasard à bosser pour une asso, attention à ne pas se tuer à la tâche et ne pas faire beaucoup plus d'heures que ce qui est marqué sur ton contrat, tu peux aussi te syndiquer chez asso (qui est affilié à Solidaires) pour faire valoir tes droits. [24]

Travail du sexe

Bien sûr, nous sommes contre le système de traite humaine prostitutionnelle. En revanche, nous constatons que certaines personnes font le choix du travail du sexe par elles-mêmes pour obtenir de l'argent plus rapidement qu'en se salariant dans des boulots précaires et que cela leur convient. Pour nous, c'est le système capitaliste qui pousse les gens à travailler pour survivre.

Les féministes matérialistes considèrent que l'accumulation capitaliste est permise par à la fois le travail productif (hors du foyer, masculin, productif d'une "valeur", rémunéré) et le travail reproductif (dans le foyer, féminin, considéré non productif, non rémunéré). Le travail du sexe fait partie du travail reproductif car il permet la reproduction de futur.e.s travailleureuses ainsi que la détente des travailleurs. Ce travail est attendu d'être fait gratuitement au sein du foyer tout comme les tâches domestiques, déconsidérées et non rémunérées. le stigmate maman ou putain qui pèse encore dans notre société patriarcale sur les femmes fait que maman est respectable et censée faire du sexe gratuitement avec papa tandis que la putain n'est pas respectable et tellement souillée que fortement rémunérée. C'est un des rares domaines où les femmes cis et personnes trans sont mieux rémunérées que les hommes d'ailleurs, donc on voit pas pourquoi elles ne devraient pas en profiter si cela leur convient. Bien sûr qu'on préférerait une société dans laquelle tout le monde a les moyens de vivre sans se faire exploiter d'une manière ou d'une autre. Mais on en est loin! (http://revueperiode.net/le-travail-du-sexe-contre-le-travail/).
Des assos de personnes concernées existent: PDA à Besançon, Paloma à Nantes et les Pétrolettes à Rennes par ex.

[24] lire la brochure Apprendre à se créer des armes" et le livre « te plains pas c’est pas l’usine »