Mutualisation d'objets, de lieux, d'argent, de savoirs


Des objets - outils

Notre société encourage l'individualisme et la propriété privée des biens matériels pour alimenter la croissance via la consommation perpétuelle.
Pourtant la plupart des biens que nous possédons ne nous servent que de manière ponctuelle.
Il est tout à fait possible assez simplement de les mutualiser que ce soit à travers des lieux collectifs autogérés (Ludothèque, outilthéque, bibliothèque, laverie...) ou bien des listes de matériel que chacun·e possède. Ex : la Mutmat (mutuelle des matériaux)

On peut également mutualiser des espaces sous utilisés en les mettant à disposition ou des véhicules (voitures, deux roues, camions ...)

Des savoirs

Chacun·e même dans une démarche autogérée, qui vise à limiter la spécialisation et les prises de pouvoirs conséquentes, a acquis des savoirs spécifiques qu'on peut mettre à la disposition d'une communauté en créant des garages ou ateliers vélo associatifs ou bien à travers une liste de savoirs.

Argent

Enfin, on peut également mutualiser l'argent, c'est le principe originel des mutuelles où l'on met en commun des cotisations en prévision de coups durs des membres de la mutuelle ou assurer un minimum d'argent pour les personnes sans ressources.
Pour les personnes sans aucune ressource financière (- de 25 ans, sans pap), il faut trouver des solutions collectives pour qu'elles puissent au moins disposer d'un minimum d'argent dont elles peuvent faire ce qu'elles veulent. C'est super de mutualiser des lieux, du matériel, se démerder pour la bouffe collectivement mais on a aussi besoin d'un minimum pour se projeter individuellement. Le difficile équilibre individuel-collectif, toujours! Ca peut passer par un système de mutuelle et/ou de vente d'artisanat et/ou de cantine à prix libre dont l'argent va à ces personnes.

Cet argent mutualisé peut être une part infime des revenus des membres ou venir de recettes de ventes mutualisées.
Les dépenses prises en charge ou non par cette mutuelle sont discutées collectivement de manière générale ou au cas par cas! On peut aussi mettre en commun une part plus importante des revenus collectifs et des membres au sein de caisses communes destinées aux achats de la communauté.

Voir la brochure de la mutuelle de Lyon [27]. Cette brochure est vachement bien sur plein de plans: parce que les auteurices y expliquent la création, et l'évolution, les questionnements, les ratés et remaniements de leur mutuelle, mais aussi parce que concrètement, ça permet de voir que c'est grave envisageable de sortir d'un rapport individuel à la thune. La thune ça isole, le manque de thunes aussi. Si on s'en sert pour les autres, de manière très pratique, eh bah on crée du collectif et on fait société. La thune pour niker la thune c'est une perspective qui a de la gueule quand même.

[27] Brochure mutuelle de Lyon : https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1406