L’autonomie dans la santé


Notre santé, qu’elle soit physique ou mentale, est aussi quelque chose qu’on peut se réapproprier, dans une certaine mesure en tout cas pour le moment. On a tout intérêt à s’auto-former sur les pratiques médic en cas d’urgence (en manif ou tout simplement au quotidien, quand on cuisine et qu’on se coupe, quand on fait du bois...) Pour les petits bobos aussi, les maladies du quotidien ponctuelles ou de plus longue durée, il existe tout un tas de remèdes hors industrie pharmaceutique. Les milieux autonomes ont développé certaines pratiques spécifiques pour s’entraider face à ces questions comme des ateliers de santé mentale ou encore des ateliers d’autogynéco. On a tou.te.s des petites astuces en santé, des connaissances que ce soit des plantes, des massages, de réflexologie, de sophrologie, de pratiques alimentaires etc. C’est dommage que bien trop souvent, ces pratiques soient dévalorisées voire moquées en étant rangées dans l’appellation de « remèdes de grand-mère ». Bonjour l’âgisme et la misogynie ! Certes, certaines médecines ne sont pas prouvées par la Science devant laquelle tout le monde est prié de s’incliner, cela dit, un ptit massage des pieds n’a jamais fait de mal à personnes et l’effet placebo, en vrai c’est cool ! On va pas rentrer dans des considérations écoféministes là maintenant mais ça nous ferait bien chier que pour notre santé, on s’en remette encore et toujours au cliché du docteur en blouse blanche, d’autant que la médecine moderne a du sang sur les mains, du sang de populations colonisées via des essais cliniques douteux, du sang de personnes trans maltraitées par les institutions médicales, du sang de meufs -qui plus est racisées- mal soignées car leur douleur n’est pas prise en compte etc etc... Des pratiques d’autonomie en santé il en existe plein, à chacun.e de trouver ce qui lui convient selon ses maux. [24] Mutualiser nos pratiques nous fait toujours avancer et quand on a pas d’autre choix que de s’en remettre au corps médical institutionnel (pour certains examens ou parce que simplement la situation nous dépasse), eh ben on se sent plus fort.e.s et légitimes à exiger des informations claires, à être accompagné.e etc...

[29] Voir par ex. la brochure « Petit guide pour une médecine conviviale » ou "la brochure les ateliers du groupe soin"